lundi 31 mars 2014 0 commentaires

Jour vingt-huit

Nous respectons scrupuleusement les limitations de vitesse, d'une part parce que le réseau routier marocain ne permet pas vraiment de les dépasser et ensuite parce que la gendarmerie a massivement investi dans les radars mobiles, nous en croisons souvent.

entre Agadir et Marrakech

A partir d'Agadir, nous évitons l'autoroute et empruntons le réseau secondaire jusqu'à Marrakech où nous goûtons les joies d'une circulation chaotique. A l'approche des villes, les grandes firmes de produits phyto-sanitaires s'affichent en 4x3 façon bande-dessinée. Gentille industrie petro-chimique, on vous aime.

bon tajine !

Nous avons roulé en direction de Fes jusqu'à la "ville neuve" de El Kelâa, sans charme ni attrait, au marché fourni de produits chinois de Chine.
dimanche 30 mars 2014 0 commentaires

Jour vingt-sept

Parc National de Khenifiss

Encore 650 kilomètres aujourd'hui, mon fessier ne me remercie pas. A la sortie du Sahara, un champ d'une centaine d'éoliennes en cours de finalisation s'étale sur des kilomètres. Contrairement aux politiques imposées par la plupart des pays européens, l'énergie verte n'est plus une option mais bien une nécessité. Une entreprise comme Total ne rapporte qu'à ses actionnaires et à quelques dictateurs corrompus, EDF avec ses centrales nucléaires polluent les océans et nos soles pour l'éternité.

champ d'éoliennes près de Tarfaya

Plutôt que d'investir à fond perdu des millions d'Euros dans le constructeur Peugeot, sans aucune autre contre-partie que maintenir l'emploi à court terme, l'État français devrait obliger les différents acteurs de l'industrie automobile à s'assoir autour d'une table afin de développer une plate-forme commune et écologique.

Ce soir, nous dormons dans la petite ville carrefour de Guelmin aux portes du désert.
samedi 29 mars 2014 0 commentaires

Jour vingt-six

Sahara

La traversée du Sahara peut paraître monotone mais le paysage n'est pas aussi uniforme qu'on pourrait l'imaginer et c'est un moment privilégié pour la réflexion. Nous avons croisé le Tropique du Cancer à 6000 kilomètres au compteur, sûrement un signes des déesses du soleil en notre direction.

Boujdour

Nous avons roulé près de 600 kilomètres aujourd'hui pour arriver à la petite ville de Boujdour où nous allons passer la nuit. Ancien village de pêcheurs, Boujdour est à l'image du développement récent du Maroc : étrange. Des batiments poussent un peu partout, mal finis, souvent pas terminés et vides, cela laisse une impression de désolation. Le pays suit le même chemin que l'Espagne vers le grand n'importe quoi.
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Jour vingt-cinq

A la sortie du Banc d'Arguin, à l'un des nombreux points de contrôle, nous avons été conviés Tim et moi à boire le thé par des militaires mauritanien, un moment à la fois surréaliste et sympathique. Nous avons en Europe l'image d'une Mauritanie austère et fermée, ce n'est pas vraiment justifié.

sud du Maroc

Nous sommes arrivés à la frontière en fin d'après-midi, le passage dans le no man's land reste incroyable, on se croit dans un film de Mad Max entre les véhicule abandonnés et la piste caillouteuse difficilement praticable par une voiture standard.

hôtel

Nous passons la nuit dans un hôtel marocain plutôt confortable, nous avons grandement besoin d'une douche. Déjà 5800 kilomètres au compteur du Land Rover !
vendredi 28 mars 2014 0 commentaires

Jour vingt-quatre

Lors du voyage aller, nous avons longé le parc national mauritanien du Banc d'Arguin entre Nouadhibou et  Nouakchott, nous avons plutôt bien roulé les deux derniers jours, nous avons donc décidé d'y passer la journée et la nuit.

sur la plage du Banc d'Arguin

Après une quarantaine de kilomètres depuis la route principale vers l'océan sur une piste sablonneuse, nous sommes arrivés au village de pêcheurs de Ten Alloul puis sommes remontés vers le Cap Taferit où se trouve le village d'Arkeiss. Face à l'océan, on découvre sur la plage un camping constitué d'une dizaine de tentes bédouines, nous sommes sous le charme. La beauté du lieu nous fait vite oublier les équipements sommaires. Avant la nuit, le chef de camp vient nous chercher pour aller manger. Nous sommes jeudi, quelques familles mauritaniennes sont venues passer le week-end.

maisons de pêcheur du village de Ten Alloul

Le parc a été créé en 1976, seuls les villageois ont le droit de pêcher et uniquement en bateaux à voile. Les femmes sont organisées en coopératives, s'occupent du camping et de faire à manger pour les voyageurs, leur cuisine à base de poisson est excellente.

Cette nuit, nous dormons bercés par la brise de mer et les vagues dans des conditions similaires aux nomades bédouin, fantastique.
jeudi 27 mars 2014 0 commentaires

Jour vingt-trois

réserve de Pel-Meriguene

Nous n'empruntons pas le même itinéraire qu'à l'aller, nous découvrons donc de nouveaux paysages du Sénégal, plus à l'intérieur. Nous avons fait une pause déjeuner au bord de la rivière qui longe la réserve pastorale de Pel-Meriguene, les troupeaux de moutons et de vaches viennent se désaltérer, les enfants du village voisin s'amusent dans l'eau et remplissent des jerricanes.

traversée du fleuve Sénégal en pirogue,
Tim prend le ferry avec la voiture

Nous avons ensuite roulé en direction de Nouakchott en Mauritanie jusqu'à la nuit tombée. Le passage de la frontière avec le Sénégal a été aussi pénible qu'à l'aller. C'est long, il faut graisser la patte de tous les agents rencontrés, police, douane, des deux côtés de la frontière. Ce ne sont pas d'énormes sommes d'argent mais il faut compter une centaine d'Euros au final. Tout est relatif, on est loin des valises de billets de nos chers politiques européens.
mercredi 26 mars 2014 1 commentaires

Jour vingt-deux

C'est encore un moment émouvant pour nous que de quitter Glynn, pardon Mariam comme les gens l'appellent ici mais le temps est venu pour nous de reprendre la route. Avant de prendre le ferry, nous rejoignons Dawda qui nous laisse deux exemplaires du journal The Observer dans lequel nous avons un article sur l'action que nous avons menée ici. C'est Laani qui s'occupe des formalités d'embarquement, il a été d'une aide précieuse tout au long de notre séjour, nous l'en remercions sincèrement.

soumoleh Lamin ?!
(comment ça va en Mandinka)

Nous avons roulé jusqu'à la nuit sur les routes et pistes sénégalaises, le coucher de soleil sur la savane était digne d'un reportage de la BBC.

lumière du soir sur la savane

Après avoir dégusté un plat de côtelettes d'agneau, nous avons parcouru les rues de Diourbel et avons rencontré David, un jeune sénégalais âgé de 19 ans qui nous a parlé de son village. J'ai appris que la pétanque était très populaire au Sénégal, David fait partie du club local et participe à des compétitions tous les dimanches. A une heure du matin, nous avons fini sur le très bon terrain de Diourbel où nous nous sommes confrontés dans une partie en sept points, me devant de défendre les couleurs du Sud-Ouest. David m'a facilement battu de deux points, je le soupçonne de ne s'être volontairement pas trop appliqué.
mardi 25 mars 2014 0 commentaires

Jour vingt-et-un

C'est une piste défoncée, uniquement praticable par les 4x4 durant la saison des pluies, qui nous a amenés au centre d'un groupement de neuf villages sans électricité. Il y a bien une clinique avec deux lits et une pharmacie exsangue mais elle ne dispose même pas d'un générateur pour fonctionner correctement. Par contre, c'est sûrement l'école la plus belle que  nous ayons visitée. Une gigantesque cour boisée dominée par un Elephant Tree ancestral qui protège des assauts du soleil brûlant la centaine d'enfants présents dans l'établissement.

Elephant Tree dans la cour d'école

Le sympathique directeur nous a fait visiter les trois classes équivalentes aux maternelles en France. C'est l'installation solaire la plus épique que nous ayons faite, la Chance a été en tous points de notre côté : longueur et disponibilité des câbles électriques, prises, porte-ampoule et disjoncteurs, sans oublier le transformateur et la batterie gentiment offert par Charlie notre compagnon de voyage.

Bien que nous ne soyons plus que trois intervenants, Tim, Laani et moi-même, nous avons pu terminer à temps pour profiter de la Golden Hour, autrement dit la lumière du soir en Gambie et Sénégal qui est magnifique.

les élèves dans leur uniforme

Demain, nous prenons la route du retour vers l'Espagne, je pense très fort à tous les contributeurs de KissKissBankBank, sans eux ce projet n'aurait simplement pas pu voir le jour, toute l'équipe de Shine Africa se joint à moi pour les remercier.
lundi 24 mars 2014 0 commentaires

Jour vingt

Cela fait quelques jours déjà que je souhaitais me faire raser les cheveux et la barbe, je me suis donc rendu chez un coiffeur de Brikama accompagné de Tim et Lamin, notre ami / guide / collaborateur gambien. Le salon de coiffure doit mesurer au maximum deux mètres carré. Comme son exploitant est absent, c'est Laani qui s'occupe de moi.

vendeur de matériel électrique solaire à Brikama

Nous avons ensuite parcouru le centre ville à la recherche de quelques éléments manquants pour l'installation de la troisième école demain. Nous avons aussi rencontré des vendeurs de matériel photovoltaïques locaux, l'idée étant pour les futurs développements de nous fournir sur place et non plus en Europe.

l'océan à Sang Yang

Après un détour à la plage de Sang Yang, retour à la première école de Madina pour poser une prise manquante et contrôler le système. La maintenance sera réduite au nettoyage régulier des panneaux solaires, ils étaient déjà recouverts d'une fine couche de poussière seulement quatre jours après leur mise en place.

dimanche 23 mars 2014 0 commentaires

Jour dix-neuf


Le jour est venu pour Vickie, Mike et les deux Charlie de prendre l'avion pour rentrer en Angleterre. Ils ont beaucoup de mérite, vous n'imaginez pas parcourir 4000 kilomètres dans une ambulance militaire vieille de plus de quarante ans.

une sympathique équipe médicale

Nous avons visité ce matin tous ensemble une clinique pour enfants et maternité cofinancée par Shine Africa, Fatou la responsable encadre une équipe de quatre aides médicales. En chemin, Dawda m'a baptisé de mon nom africain : Jerreh.

dans les rues de Brikama

Ce soir, nous visitons avec Tim et Lamin le marché artisanal de Brikama, il faut que je pense à nos contributeurs ! Le transfo de mon ordinateur portable a laché mais je ne me fais pas trop de soucis, on trouve toujours une solution en Afrique.
samedi 22 mars 2014 0 commentaires

Jour dix-huit

Aujourd'hui, nous avons procédé à l'électrification solaire de la deuxième école soutenue par Shine Africa au village de Bundung Borehole Serrakunda.  Il s'agit d'une école pour les tous-petits, nous avons eu droit à un chant de bienvenue de chacune des classes.

avant notre intervention, une classe bien sombre

Pour préserver le bâtiment de la chaleur, les salles de classe ne possèdent qu'une seule fenêtre qui se retrouvent fermées lors de la saison des pluies. L'école est raccordée à l'électricité "publique" mais les coupures sont trop fréquentes pour le bon déroulement de l'enseignement. L'installation photovoltaïque est plus légère que la première mais supporte sans problème l'éclairage des trois salles, du bureau et l'alimentation de l'ordinateur de la directrice.

J'ai appris les rudiments de fonctionnement du système, je peux donc me charger du tableau électrique pendant que Tim s'occupe de la mise en place de l'éclairage et des panneaux solaires avec les autres membres de l'équipe.
tableau électrique terminé

Lundi, nous nous occuperons de la troisième et dernière école, du moins pour ce projet, nous avons tant d'idées à développer. Les enfants sont non seulement adorables mais aussi de réels booster d'imagination !
vendredi 21 mars 2014 1 commentaires

Jour dix-sept

Tim, Mike et moi-même nécessitons une connexion internet correcte pour régler les affaires courantes, on nous a mis une clef USB 3G à disposition mais la qualité de service est trop aléatoire pour travailler correctement. Nous avons donc pris une chambre d'hôtel pour une nuit dans le quartier touristique de Sénégambia proche de la capitale. C'est pour nous une vision en total décalage avec tout ce que nous avons vécu jusqu'à présent. Les gens sont moches, non avenants, rosis par le soleil et pour la plupart déconnectés des réalités du pays, nous ne resterons pas un jour de plus dans ce lieu.

le centre de Banjul

Nous attendons Glynn pour nous rendre à Banjul afin de présenter les deux ambulances Archie et Franck aux autorités douanières et ensuite visiter la ville. Glynn est une belle personne, il suffit d'engager la conversation pour ressentir son amour immodéré pour l'Afrique et ses enfants, c'est un vrai plaisir de partager cette journée avec elle.

poisson séché sur le marché de Banjul

On trouve plus que le nécessaire sur le marché de Banjul : fruits et légumes, poissons séchés, thé et épices, sculpteurs et menuisiers, des vendeurs de tissus, vêtements et chaussures, installés dans des stands en bois noircis par la pollution. C'est un problème important ici, entre les véhicules d'un autre temps, les cuisines qui fonctionnent au bois ou au charbon, cela crée une atmosphère irrespirable. A Brikama où nous logeons, c'est la centrale diesel qui s'avère bruyante et odorante, c'est comme si on avait l'air conditionné à fond dans la loge mais en fait, on ne l'a pas. Et les coupures sont fréquentes, le pourquoi de notre présence ici.
jeudi 20 mars 2014 0 commentaires

Jour seize

Accueil des enfants

Après une courte nuit et un rapide petit-déjeuner, nous nous sommes rendus à la plus importante école du programme Shine Africa dans le village de Madina : un long bâtiment construit en 2005 constitué de trois salles de classe et d'un bureau divisé de deux pièces. Toute l'équipe s'est mise au travail et a participé à l'installation de notre équipement solaire. Tim l'ingénieux ingénieur a eu la bonne idée de répartir différemment notre matériel, nous allons donc pouvoir équiper trois écoles au lieu de deux prévues initialement. Pour celle-ci, c'est pour le moment l'éclairage d'une salle de classe et du bureau, sachant que la puissance est capable de supporter l'ensemble de l'école.

Sola Bear au boulot

Avant 18h00, la lumière fut. Une fois encore, l'émotion était palpable et j'ai eu du mal à retenir mes larmes, les yeux de chacun de nous brillaient de joie. Nous avons été interviewés par un journaliste d'un des quotidiens nationaux et avons rencontré le directeur des écoles qui était sincèrement touché par notre projet.

En plus de la lumière, les professeurs pourront brancher des ordinateurs et n'auront plus deux kilomètres à parcourir pour recharger leur téléphone portable.

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Arrivés à Shine Africa !

Accueil de Shine Africa

En route vers la capitale Banjul après avoir le ferry, scrutant les moindres détails de notre environnement, nous avons abordé une série de bâtiments constituant le village de Pirang. Une dizaine de personnes se sont avancées vers nous munies d'une banderole " WELCOME TO SHINE AFRICA ". Il s'agissait de Glynn, la responsable de l'association, accompagnée de ses amis. De franches accolades s'en sont suivies libérant une incontrôlable émotion, toutes les tensions accumulées lors du voyant se dissipant en un instant.
mercredi 19 mars 2014 1 commentaires

Jour quinze

Traversée du fleuve Gambie

Ce matin, j'ai pu utiliser les toilettes personnelles du chef du poste de police gambienne, grand privilège ! Je commence la rédaction de cet article en attendant le ferry qui va nous faire traverser le fleuve Gambie. Des vendeurs ambulants vendent tout et n'importe quoi : boissons, habillement, chaussures, faux Viagra, un gars se promène avec grande poche et un tampon hygiénique dans la narine. Je vais faire une importante rencontre avec un député-maire sénégalais qui se rend en Casamance et qui a en charge des projets autour des énergies renouvelables. Nous nous échangeons nos coordonnées, peut-être de futurs développements pour Sola Bear !

maison de village gambienne

La Gambie est différente du Sénégal qui l'entoure. C'est plus propre, les véhicules sont en meilleur état, les villages plutôt bien construits et nous croisons des enfants, certains à vélo, qui portent l'uniforme de leur école. Nous verrons par la suite si ce ne sont que des apparences. "French left chaos, British left order", disent certains.

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Jour quatorze

Sur une piste du Sénégal

Dure journée ! Après avoir été dépouillés de quelques milliers de francs CFA par les agents de deux postes de contrôle successifs, nous avons pris du retard sur une piste non goudronnée et avons eu peur de ne pas arriver avant la fermeture des postes frontières entre le Sénégal et la Gambie. Puis nous avons eu peur de ne pas arriver du tout... En effet, un support de suspension arrière de Archie s'est arraché sur plus de la moitié de sa longueur. J'ai pris la place de Vickie aux côtés de Charlie et nous avons terminé les derniers kilomètres restants à vitesse réduite. Arrivés avec la nuit au village de Keur Ayib, nous nous sommes précipités chez le mécanicien. Les Africains sont capable de faire des miracles avec pas grand chose, en moins de deux heures, ils ont réparé le support et nous avons pu traverser la frontière à deux minutes près. Heureusement, nous avons été bien accueillis par les autorités gambiennes qui avaient été prévenues par l'association Shine Africa.

10 km/heure pour finir la piste jusqu'à la frontière Sénégal / Gambie

Cette nuit, nous dormons dans la cours du poste de police, un jeune homme est allé nous chercher six portions de poulet au curry que nous allons grandement apprécier car nous n'avons dans le ventre que le copieux petit-déjeuner servi à Zebrabar.

Welcome in Gambia !
mardi 18 mars 2014 0 commentaires

Jour treize

Ce matin, c'est le chant du petit calao à bec rouge qui nous a réveillés aux aurores. Tim et moi sommes allés au bord de la lagune faire quelques photos, la lumière était époustouflante.

zenitude du matin devant la Langue de Barbarie

Situé dans un parc naturel, Zebrabar est un camp touristique ouvert il y a dix-sept ans et construit dans le plus pur état d'esprit sénégalais où le mot "recyclage" est une composante essentielle. Martin, d'origine suisse en est le responsable, son équipe et lui ont vraiment fait du beau travail.

Petit calao à bec rouge

Nous avons passé la journée à observer les oiseaux, les lézards, les inombrables crabes sur la plage et avons récupéré des forces pour la fin du voyage vers la Gambie. Tim prévoit deux jours pour installer l'équipement photovoltaïque dans les deux écoles, nous pensons rester quatre jours au total avant de retourner vers l'Espagne.
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Jour douze

Hier, quand j'ai demandé à Charlie quand nous allions arriver en Gambie et qu'il m'a répondu lundi, soit trois jours plus tard, je me suis demandé pourquoi alors que nous étions déjà en train de nous reposer à Nouakchott. Après la journée que nous venons de passer, je comprends pourquoi.

désert mauritanien

Le passage de la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal est purement épique. Avant même d'arriver au poste de douane, vous êtes abordé par des gens malhonnêtes qui corrompent la police et qui vous imposent de les suivre jusqu'à la frontière. Ensuite, le Sénégal vous oblige de détenir un carnet dit ATA d'une valeur de 265 euros par véhicule de plus de huit ans pour entrer sur le territoire. Ce n'est en fait qu'un pur et simple racket du gouvernement qui non seulement vous met les nerfs à vif mais qui dessert le pays. La solution alternative consiste à faire appel à un transitaire mais vous devez faire preuve de patience et d'une grande faculté à négocier si vous ne voulez pas payer les 265 euros demandés. Après plus de quatre heures de discussion, nous avons fini par traverser la frontière à un tarif plus acceptable.

Le parc national du Banc d'Arguin (Mauritanie)

Nous avons ensuite rejoint l'aéroport de Saint-Louis pour valider nos visas puis le camp Zebrabar où nous passons la nuit et la journée de demain.

J'espère que le passage en Gambie sera plus facile, j'ai vraiment eu peur pour notre chargement lors du contrôle douanier aujourd'hui.
vendredi 14 mars 2014 3 commentaires

Jour onze

Happy donkey !

Ce matin, nous nous sommes levés à six heures, nous avons donc pu profiter du lever de soleil sur le Sahara. Après avoir roulé environ quatre heures, nbous sommes arrivés à Nouakchott où nous passons la journée et la nuit. C'est notre premier jour de repos, nous profitons de la connection internet et nous sommes aller au marché de la capitale qui est à l'image du pays : pauvre.

Marché de Nouakchott

Ce soir nous mangeons du poisson chez Fatou en face de l'auberge et nous nous coucherons tôt car nous allons nous lever à la même heure que ce matin.
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Jour dix

Passage de la forntière entre le Maroc et la Mauritanie

Il nous aura fallu quatre heures pour passer le poste de douane marocain, traverser le no man's land où nous avons roulé environ cinq kilomètres entre les carcasses de véhicules et finir par le poste frontière mauritanien. La différence de température avec le Maroc est tout juste incroyable, j'ai eu l'impression d'entrer dans un four.

Taleh

Alors que nous n'avions pas vu un seul arbre depuis le nord marocain, nous croisons quelques arbustes typiques du Sahara (taleh). Nous avons diné et allons passer la nuit dans une station service à mi-chemin entre la frontière marocaine et Nouakchott.
mercredi 12 mars 2014 0 commentaires

Ma chaussette

Une de mes chaussettes nous a quittés. Pourtant, j'avais bien pris soin d'elle, je l'avais lavée avec le reste de mon linge sale à l'eau saumatre du camp bédouin et mise à sécher au dessus de la porte arrière du Land. C'est sûrement cela qui l'a inspirée car elle avait une vue imprenable sur le Sahara.

Ce soir, une chaussette vis sa vie dans le sud marocain, souhaitons lui de trouver un pied à sa taille.
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Jour neuf

Etrange sensation que de suivre la même route durant des centaines de kilomètres. Les deux ambulances consomment autant qu'un vieil écossais, nous devons faire de fréquentes haltes dans les stations services. Nous en profitons pour prendre une boisson, ce matin un jeune sénégalais m'a convié à partager son thé à la menthe. Il m'a raconté sa situation précaire, j'aurais aimé pouvoir l'aider mais il avait disparu avant même que je puisse lui proposer.

Tropique du Cancer

Nous sommes arrivés à la frontière mauritanienne dans la soirée, nous la traverserons demain matin à l'ouverture du poste de douane et allons passer la nuit à l'hôtel. Ce n'est pas un palace mais je préfère cela à une nuit dans le vent chargé de sable.

Sahara Occidental

Tim et moi nous entendons plutôt bien, il y a de grandes chances que l'équipe Sola Bearne s'arrête pas à cette expédition !
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Jour huit

dromadaires


Nous continuons notre progression vers la Mauritanie, le paysage devient de plus en plus aride et nous ne rencontrons plus que des antennes relais téléphoniques et de télévision ainsi que quelques rares troupeaux de dromadaires. A Laäyoune, un policier m'a désigné comme responsable du groupe mais je n'abuse pas de ce statut auprès de mes coéquipiers. Du moins pas encore.


Sahara Occidental

Nous devions camper dans la nature mais le vent et le sable nous ont poussé quelques kilomètres plus loin. Nous avons trouvé une sorte de nouveau village encore en construction où le gardien, Mahmoud, nous a ouvert de furturs bureaux et nous a préparé un thé à la menthe. Nous allons pouvoir passer la nuit en toute sécurité.
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Jour sept

une station service abandonnée

Levés à six heures, nous avons pris la route en direction de Laâyoune à près de cinq cent kilomètres plus au sud. Nous rencontrons de nombreux points de contrôle policiers mais les agents sont toujours sympathiques avec nous. A la sortie de Tan Tan, un policier nous a informé que Tom Hanks était en train de tourner un film à l'aéroport, pas le temps de s'arrêter pour lui signer un autographe et je ne suis pas sûr qu'il m'ait reconnu.

le Camp Bédouin

Cette nuit, nous dormons à l'entrée du Sahara dans une tente bédouine face au lac salé et des mines de sel de Oum Dba, le paysage est tout simplement magique. Au menu nous avons un tajine de dromadaire.
dimanche 9 mars 2014 0 commentaires

Jour six

Nous avons parcouru le dernier tronçon d'autouroute jusqu'à Agadir et roulé jusqu'à Tiznit où nous devions passer la nuit. Nous sommes arrivés en avance, une longue route nous attend demain, nous avons donc décidé de continuer jusqu'au village de Bouizarkane.

Tim conduit

Je vous écris depuis le café Mondial qui l'un des rares points d'accès à Internet dans le village et qui diffuse en ce moment même le match de foot entre Madrid contre Levante.

une jeune marocaine nous a accueillis au camping

samedi 8 mars 2014 0 commentaires

Jour cinq

L'autoroute n'est certainement pas le meilleur moyen de découvrir un pays mais nous avons environ encore trois milles kilomètres devant nous et nous ne sommes pas à l'abri d'imprévus. Tim et moi aurons plus de temps au retour et nous prendrons les routes secondaires.

Charlie en plein changement de roulement

Deuxième arrêt aux stands sur une aire d'autoroute pour changer un roulement sur le Land de Tim. Charlie a l'équipement d'un garage dans Archie et travaille plus vite que le mécano d'une écurie de formule un.

Sur la route nous voyons de bien belles voitures flambant neuves immatriculées au Maroc, le paysan a lui par contre toujours le cul posé sur un âne.

la fine équipe : Charlie, Charlie, Vickie, Tim et Mike

Ce soir nous dormons à Marrakech, repère à touristes.
vendredi 7 mars 2014 0 commentaires

Jour quatre

Plus de peur que de mal ! Nous nous sommes finalement retrouvés sur le quai du ferry et avons embarqué à sept heures avec un peu de retard. Après un arrêt aux stands à la sortie du poste frontière pour faire réparer le pot d'échappement du Land qui avait pris feu, nous avons roulé jusqu'à la ville de Kenitra, juste avant Rabat.
le mécano en plein travail

Ce soir, la lumière était superbe et la température plus que douce. Le long de la route nous avons pu observer des cigognes qui se reposaient sur des nids aménagés sur certains poteaux électriques. Elles sont en train de migrer vers le nord.

cigognes (bigup à Cladx)

 
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